- quintaine
- (kin-tè-n') s. f.1° Terme du moyen âge. Sorte de jeu et d'exercice militaire qui consistait à frapper d'une lance assez adroitement une figure d'homme armé, pour éviter le coup qu'on en recevait quand on ne la frappait pas comme il faut.2° Terme de manége. Poteau fiché en terre, contre lequel on s'exerce à courir avec la lance ou à jeter des dards.Fig.• Lasse enfin de servir au peuple de quintaine, RÉGNIER Sat. XIII.3° Faquin de quintaine, figure fixée au poteau de la quintaine.• Ils ont fait un feu de réjouissance au bout du Pont-Neuf, où le nouveau saint était représenté comme un faquin de quintaine, GUI PATIN Lett. 478.4° Action de courir le quintan.XIIe s.• Sire Bernier, dist Raoul li senez, En la quintaine por moi amor ferrez [vous frapperez pour l'amour de moi], Raoul de C. 24.XIIIe s.• Quintaine [ils] font dresser en un bel pré fleuri ; Dux Naymes et li autre, chascuns d'eus i feri, Berte, CVIII.XIVe s.• Quittaines fist drecier, et joustes y faisoit, Et donnoit un bel pris celui qui mieulx joustoit, Guesclin. 214.XVIe s.• Où demeurent nos femmes et nos enfans ? nous les laissons pour servir de quintaines à la barbarie de nos ennemis, D'AUB. Hist. I, 140.Provenç. et ital. quintana ; bas-lat. quintana, quintena. Origine inconnue.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREQUINTAINE. - HIST. Ajoutez :XVe s.• Le droit dudit fieu [fief] est, qui se marie.... le mary doit quitane, c'est assavoir que.... doit venir à cheval, prest de hurter à un poteau..., DELISLE Agricul. norm. p. 71.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.