- quint
- (kin) s. m.1° La cinquième partie d'un revenu, d'une succession (inusité ; aujourd'hui on dit le cinquième).• Il ne fut que trop manifeste que la plupart [des contribuables] payèrent le quint, le quart, le tiers de leurs biens par cette dîme seule, SAINT-SIMON 284, 116.• Les obligations des mineurs [en Amérique] se réduisent à livrer au roi le cinquième de l'or que des opérations plus ou moins heureuses leur rendent ; ce quint fut autrefois considérable, RAYNAL Hist. phil. IX, 23.2° Terme de jurisprudence féodale. Droit de la cinquième partie du prix d'un fief qu'on payait au seigneur dont le fief était mouvant.Droit de quint et de requint, droit de prendre la cinquième partie et le cinquième du cinquième du prix d'un fief ; c'étaient 24 livres sur 100.Adj. Cinquième ; usité seulement en ces noms-ci : Charles-Quint ; Sixte-Quint.XIe s.• Li quint [le cinquième tour] après lur est pesant et gref, Ch. de Rol. CXXV.XIIe s.• Il ne verra passer le qint mois ne le quart, Sax. XXIX.• Quant heritages est vendus, s'il est de fief, li sires a le quint denier de le [la] vente, c'est à savoir : de cent sous vingt sous, BEAUMANOIR XXVII, 7.XVIe s.• Les propres, ou du moins les deux tiers, ou quatre quints d'iceux demeureront francs et quittes aux parents lignagers, LOYSEL 329.Provenç. quint ; espagn. et ital. quinto ; du lat. quintus, cinquième, de quinque, cinq.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.