- baptême
- (ba-tê-m') s. m.Celui des sept sacrements de l'Église qui efface le péché originel, et qui consiste en de l'eau versée sur la tête, et en paroles sacramentelles.• Après avoir reçu le baptême par les mains du pape, BOSSUET Hist. I, 11.• Celle qui vous pressait de courir au baptême, CORN. Poly. I, 1.• Répandre sur son front l'eau sainte du baptême, VOLT. Zaïre, II, 3.• C'est à Breslau, à Londres et à Dordrecht qu'on commença, il y a environ trente ans, à supputer le nombre des habitants par celui des baptêmes ; on multiplia dans Londres le nombre des baptêmes par 35 ; à Breslau, par 33, VOLT. Lettr. La Michodière, novemb. 1757.Fig. Baptême de sang, martyre des catéchumènes.Nom de baptême, le nom donné par le parrain ou la marraine à l'enfant présenté aux fonts baptismaux.Baptême d'une cloche, d'un navire, cérémonie religieuse par laquelle on bénit une cloche, un navire.Baptême de mer, du tropique, de la ligne ; usage des matelots à l'égard de ceux qui passent, pour la première fois, le tropique ou la ligne ; il consiste à les arroser d'eau avec des circonstances burlesques, s'ils n'achètent point leur repos par quelques libéralités pécuniaires.XIIe s.• Mais pren batisme, je'l te dis sans contraire, Ronc. p. 145.XIIIe s.• Mais Aliste [elle] Fut nommée en baptesme, et fu née à Valgiste, Berte, XCII.• Si avint un poi apriès que li rois Jehans prist à feme la fille le roi d'Iermenie et en ot un filg qui fu apelés Jehans en baptesme, Chr. de Rains, p. 88.• Il leur fist entailler en la chapele toute nostre creance, l'annonciation de l'angre [ange], la nativité, le baptesme dont Dieu fu baptizié, et toute la passion, JOINV. 262.XVe s.• Les mesmes paroles qui ont esté aujourd'hui dites et celebrées au baptesme de votre filleul, furent dites et celebrées à votre baptisement, LOUIS XI Nouv. LXX..Terme dérivé du verbe grec signifiant baptiser ; provenç. baptisme ; espagn. bautismo ; portug. babtismo ; ital. battesimo.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.