- péage
- (pé-a-j') s. m.1° Droit seigneurial qui se prenait sur le bétail ou sur la marchandise qui passe, pour entretenir les ponts et les passages.• Quelqu'un de ces pâtres qui habitent les sables voisins de Palmyre, devenu riche par les péages de vos rivières, achètera un jour à deniers comptants cette royale maison, LABRUY. VI.2° Droit de passage, qui se lève pour l'entretien d'un pont, d'une chaussée, d'un port, etc.Fig.• gouffre, banc ni rocher, n'exigea de péage D'aucun de ses ballots, LA FONT. Fabl. VII, 14.3° Lieu où l'on paye ce droit. Il faut s'arrêter au péage.4° Ce mot est devenu le nom propre de quelques villes ou bourgs où était établi autrefois un péage. Le Péage lez Romans ou bourg du péage.XIIe s.• Car onc ne lui rendimes chevage nule fois, Costume ne paage...., Sax. XXXIII.XIIIe s.• Peagiers est à petit Pont, pour ce qu'il doit demander son paage as marchans, Liv. des mét. 134.• Jamès en foire n'en marchié Deuz fois poiage ne donront, Mais par tot quitement iront, Ren. 19633.• Ou vintiesme an de mon aage, Ou point qu'amors prend le paage Des jones gens...., la Rose, 22.Prov. pezatge, peatge, peage ; catal. peatge ; espagn. peage ; ital. pedaggio ; du bas-lat. pedaticum, de pedes, piéton, qui vient de pes, pedis, pied (voy. ce mot) : mot à mot, action de porter le pied, de passer, et droit de passage.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.