- pâturer
- (pâ-tu-ré)1° V. n. Prendre la pâture.2° V. a. Manger en paissant.• Si Locke eût réfléchi un moment aux idées innées des animaux.... il se fût convaincu que c'est par elles qu'une chenille, sortant de son oeuf, va pâturer la feuille naissante qui croît comme elle dans son voisinage, BERN. DE ST.-P. Harm. liv. V, Harm. anim..XIIe s.• Quant il vit en une valée Tot seul pasturer un chevrel, Chev. au lyon, v. 3438.XIIIe s.• Messires Pierre de Thierni proposa contre le [la] vile des Haies, que le [la] dite vile, à tort et sans reson, envoioient lor bestes pasturer en ses prés, BEAUMANOIR XXIV, 6.• Conscience ne lesse cuer pecheour durer : Jà pechié si très pou n'y venra pasturer, Qu'elle ne crie hareu sanz soi asseürer, J. DE MEUNG Test. 1566.XVe s.• Et laisserent leurs chevaux pasturer l'herbe, FROISS. I, I, 229.XVIe s.• Il vouloit que l'on acquist des heritages et maisons, où il y eust plus à semer et à pasturer que non pas à balier et à arrouser, AMYOT Caton, 10.Pâture.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.