- pucelage
- (pu-se-la-j') s. m.1° Terme familier et libre. Se dit d'un homme qui n'a pas connu de femme, d'une femme qui n'a pas connu d'homme. Avoir son pucelage. Perdre son pucelage.• Et combien la Neveu.... A de fois au public vendu son pucelage, BOILEAU Sat. IV.• Mme de Beauvais ne s'était pas mise moins bien avec le roi, dont elle passait pour avoir eu le pucelage, SAINT-SIMON 14, 159.• J'en avais rapporté non ma virginité, mais mon pucelage, J. J. ROUSS. Conf. III.Fig. et familièrement.• Je n'ai jamais dit monseigneur à M. le duc d'Orléans, et jusqu'à présent encore je me suis conservé ce pucelage, SAINT-SIMON 227, 48.• Moi.... qui osai me vanter d'avoir jusqu'à ce moment conservé chèrement toute une vie mon pucelage entier sur les bassesses, SAINT-SIMON t. XVIII, p. 146, éd. in-8°, 1829.2° Terme d'histoire naturelle. Espèce de petit coquillage univalve du genre des porcelaines.PUCELAGE, VIRGINITÉ. Voy. l'exemple du XVe siècle, à l'historique.XIIIe s.• Se une feme, el tans de sa veveté ou el tans de son pucelage...., BEAUMANOIR II, 26.XVe s.• Virginité et pucellage ne sont pas une mesme chose ne une mesme vertu.... pucellaige est une vertu que tous ceulx et toutes celles ont, qui n'ont attouchement de charnelle compaignie ; mais virginité est trop plus haulte chose et plus merveilleuse, car nul ne la peut avoir, soit homme ou femme, qu'il ait volunté de charnel attouchement, Lancelot du lac, t. III, f° 104, dans LACURNE.Pucelle ; provenç. piucelatge ; ital. pulcelaggio.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.