- préséance
- (pré-sé-an-s') s. f.Droit de précéder, de prendre place au-dessus.• Ainsi il se fit cinq siéges, que dans la suite des temps on appela patriarcaux ; la préséance leur était donnée dans le concile, BOSSUET Hist. I, 11.• Mon Dieu, madame, repris-je, je sais bien qu'on sera moins jaloux du rang qu'on tient dans l'univers que de celui qu'on croit devoir tenir dans une chambre, et que la préséance de deux planètes ne fera jamais une si grande affaire que celle de deux ambassadeurs, FONT. Mondes, 1er soir..• Les choses principales dont il [Louis XIV] tirait sa gloire étaient d'avoir, au commencement de son règne, forcé la branche d'Autriche espagnole, qui disputait depuis cent ans la préséance à nos rois, à la céder pour jamais en 1661...., VOLT. Fragm. sur l'hist. XXVIII.• Tous les détails des querelles excitées par la préséance sont les archives de la petitesse, plutôt que celles de la grandeur, VOLT. Hist. parl. XLV.XVIe s.• Archimedes, maistre de cette science [la géométrie] qui s'attribue la presseance sur toutes les aultres en certitude, MONT. II, 278.Pré..., préfixe, et séance.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.