- balourd
- balourd, ourde(ba-lour, lour-d' ; le d ne se lie jamais) s. m. et f.Personne grossière et stupide. Un gros balourd, une grosse balourde.• Si un général d'armée a un détachement délicat à faire, il est forcé de le donner au balourd qui est à marcher [qui est de service], SAINT-SIMON 409, 126.• Les comédiens sont des balourds de commencer la pièce du Cid par la querelle du comte et de don Diègue, VOLT. Lett. d'Argental, 15 août 1761.• Les docteurs de la comédie italienne qui choisissent des arlequins pour leurs confidents, parce que les arlequins sont des balourds, VOLT. Lettr. Miranda, 10 août 1767.Génev. palourd ; espagn. palurdo ; ital. balordo. Origine incertaine. Diez y voit le radical du verbe baer, bayer, qui se trouve dans badaud ; cela est douteux, vu que le radical est bad et non ba. Faut-il y chercher le mot lourd avec la particule péjorative ba ? Qu'est cette syllabe pa qui remplace ba dans des parlers provinciaux et dans l'espagnol ? Questions qui restent sans réponse.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREBALOURD. Ajoutez : - REM.• Voici un exemple plus ancien que ceux qui sont cités : Il est grand dommage que je ne sois imprimeur ; je disputerais de gloire avec les Elzeviers et effacerais celle des Plantins ; pour le moins ne ferais-je pas comme les balourds qui d'une ligne ne font qu'un mot, BALZAC Lettr. inéd. XXXVIII, éd. Tamizey-Larroque.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.