- préalable
- (pré-a-la-bl') adj.1° Qui doit être dit, fait, examiné avant qu'on passe outre.• Je dois distinguer l'idée de ma main, de la perception que j'en ai ; les idées des objets sont donc préalables aux perceptions que nous en avons, MALEBR. Rech. vér. Rép. à Régis, 2.• C'est une connaissance [les empiétements du parlement] nécessairement préalable aux choses qu'il est temps de raconter, SAINT-SIMON 370, 162.La question préalable, dans les assemblées délibérantes, décision déterminant, avant toute discussion, qu'on ne délibérera pas sur une proposition qui vient d'être faite. Demander la question préalable. Cette proposition fut écartée par la question préalable.2° S. m. Ce qui doit être dit, fait préalablement.• Je pris le parti de faire le mal par dessein, parce qu'en le faisant ainsi, l'on y met toujours des préalables qui en couvrent une partie, RETZ II, 61.• Le siége de Philipsbourg, préalable nécessaire quand la France fait la guerre à l'Allemagne, VOLT. Louis XIV, 16.• Après les préalables ci-dessus prescrits, Code Nap. art. 289.3° Au préalable, loc. adv. Avant tout.• Je ne prétends point qu'il se marie, qu'au préalable il n'ait satisfait à la médecine, MOL. Pourc. II, 2.Nous n'avons guère de plus mauvais mot en notre langue ; c'était l'aversion d'un grand prince, qui n'entendait jamais dire l'un ou l'autre, préalablement ou préalable, sans froncer le sourcil.... il était choqué de ce que allable entrait dans cette composition pour qui doit aller, VAUGEL. Rem. t. II, p. 823, dans POUGENS. Malgré cette répugnance, préalable s'est établi.XVIe s.• Les amitiez molles et regulieres, ausquelles il fault tant de precautions de longue et prealable conversation, MONT. I, 213.• C'estoit un prealable que d'appeller l'homme à soy, à se taster, sonder, estudier, CHARRON Sagesse, II, préface..Pré..., préfixe, et aller : ce qui va devant.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.