- propreté
- (pro-pre-té) s. f.1° Manière convenable de s'habiller, d'être meublé, de préparer certaines choses.• Pourvu qu'on ait un reste de pudeur et de retenue et qu'on n'aille pas aux derniers excès de l'indécence, on croit être dans la propreté et dans les règles de la modestie, FLÉCH. Panég. II, 400.• On vit cet homme qui, pour conserver sa propreté et sa bonne grâce, avait souffert les incisions les plus sensibles, FLÉCH. ib. II, 185.• Je voudrais qu'on ne fît mention de la délicatesse, de la propreté et de la somptuosité des généraux qu'après n'avoir plus rien à dire sur leur sujet, LA BRUY. XIV.Au plur.• Je doute que propretés au pluriel soit bon, il ne faut s'en servir qu'au singulier, VAUGEL. Nouv. Rem. p. 53, dans POUGENS.• Le mérite de cette situation [le domaine de Chaseu] ....augmente tous les jours par les propretés dont je l'embellis, BUSSY à Mme de Sév. 19 déc. 1686.• Certaines propretés affectées, sans autre dessein que celui de satisfaire son amour-propre, FLÉCH. Panégyr. Ste Thér..Cette personne est d'une grande propreté, elle a grand soin que tout ce qui lui appartient soit propre.Terme de beaux arts. Se dit de la netteté des contours, et surtout de celle de la touche, de l'effet d'un soin scrupuleux dans la conduite du crayon ou du pinceau ; c'est l'opposé du sale, et souvent aussi du facile et du large. Ce peintre a une grande propreté de pinceau.Terme de gravure. Netteté de tailles et de hachures.2° Netteté, absence de saleté, d'ordure.• Philippe, déjà vieux, raffine sur la propreté et sur la mollesse, il passe aux petites délicatesses, LA BRUY. XI.• Un repas simple, mais exquis pour le goût et pour la propreté, FÉN. Tél. I.• Elles font et lavent tous les habits de la famille, tiennent les maisons dans un ordre et une propreté admirable, FÉN. Tél. VIII.• Exhorte-les à la propreté, qui est l'image de la netteté de l'âme, MONTESQ. Lett. pers. 2.• J'aime le luxe et même la mollesse, Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, La propreté, le goût, les ornements, VOLT. Mondain..• À force d'en faire [du linge] un objet de propreté, j'en avais fait un objet de luxe, J. J. ROUSS. Conf. VIII.Propre. On trouve propreté dans les anciens textes, mais avec le sens de propriété.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.