- baleine
- (ba-lè-n') s. f.1° Mammifère de l'ordre des cétacés, et le plus grand de tous les animaux.• Dame baleine était trop grosse, LA FONT. Fab. I, 7.2° Fanons ou barbes de la baleine. Les baleines d'un parapluie.• Quand ton sein, ô Madeleine, Sort du corset de baleine, Libre enfin du velours noir...., V. HUGO Ball. 9.• Les femmes ignoraient l'usage de ces corps de baleine, J. J. ROUSS. Ém. V.3° Blanc de baleine, matière grasse, concrète, que l'on retire du tissu cellulaire interposé entre les membranes du cerveau de certaines espèces de cachalots, et non de la baleine, qui ne fournit pas cette substance.4° En astronomie, la Baleine, constellation de l'hémisphère austral.5° Fig. En termes de mer, lame qui passe accidentellement par-dessus le bord. Aspersion d'un seau d'eau jeté sur un matelot qui s'endort.XIe s.• De la baleine qui en son corps l'aveit, Ch. de Rol. CCXXIV.XIIe s.• Aussi com en la mer est puissanz la baulaine, Sur touz autres poissons est dame et chastelaine...., Sax. XXX.XIIIe s.• La balaine dit qu'ele ira Et durement li aidera, Li et sa gent, envers charnage, Fabli. édit. BARBAZAN, IV, 86.• Que l'en ne puisse brochier gantelés de baleine, fors sur teiles sueues [cousues], et qu'il seront de bone balene, Liv. des mét. 371.• De tous autres poissons est gas [plaisanterie] vers la grandour de la baleine, que Dieux mist en mer, Psautier, f° 125.XIVe s.• A ce grant mur miner tellement [il] se formene, Un tel trou i a fait par puissance haultaine, Qu'on y eüst bouté le chief d'une balaine, Guesclin. 20340.XVIe s.• Quand la baleine est saoule, elle brame et crie si fort qu'on la peut ouyr d'une lieuë françoise, PARÉ Monstr. app. 1.Balaena ; grec ; allem. Wall ; isl. suéd. et dan. hval ; angl. whale.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.