- promoteur
- (pro-mo-teur) s. m.1° Celui qui prend le soin principal d'une affaire. Le promoteur d'un établissement.2° Celui qui est cause principale, qui donne la principale impulsion.• M. Law, par une ignorance égale de la constitution républicaine et de la monarchique, fut un des plus grands promoteurs du despotisme que l'on eût encore vus en Europe, MONTESQ. Esp. II, 4.• Le cardinal de Guise, le compagnon de ses ambitieux desseins [du duc de Guise], et le plus hardi promoteur de la Ligue, VOLT. Ess. guer..• civ, On s'est obstiné à voir un promoteur de bouleversements et de troubles dans l'homme du monde qui porte un plus vrai respect aux lois et aux constitutions nationales, J. J. ROUSS. 3e dial..3° Homme d'Église qui dans la juridiction ecclésiastique fait ce que le procureur du roi fait dans la juridiction laïque.• J'ai découvert qu'il y a une ordonnance du roi, de 1627, qui défend, à l'article 14, à tout curé d'être promoteur ou official, VOLT. Lett. Arnoult, 15 juin 1761.4° Adj. (qui n'est pas dans le Dictionnaire de l'Académie). Promoteur, promotrice, qui excite. Cause promotrice.XVe s.• Pour vaillance, honneur et sçavoir N'est aucuns sans promoteur trait, E. DESCH. Poés. mss. f° 441.XVIe s.• L'université de Paris a esté jusques à cy très soigneuse promotrice et conservatrice de ces droits, P. PITHOU 5.• Stolo, autheur et promoteur de toute ceste sedition, AMYOT Cam. 67.• Toute imbecillité, selon Aristote, est promotrice de l'avarice, MONT. II, 72.Lat. fict. promotorem, de promotum, supin de promovere, promouvoir. On trouve aussi promouveur.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.