- poterie
- (po-te-rie) s. f.1° Toute vaisselle de terre.• Nous sommes sans doute très supérieurs aux anciens dans l'art de la poterie ; la nombreuse série des oxydes métalliques successivement découverts et appliqués nous a fourni les moyens d'enrichir nos poteries d'une variété de couleurs aussi brillantes que solides, CHAPTAL Instit. Mém. scienc. 1808, p. 335.• On peut séparer en deux classes les objets fabriqués avec des pâtes argileuses : la première renferme ceux qui sont faits avec des terres non lavées ; et la seconde ceux qui sont faits avec des terres lavées, et qui portent le nom général de poterie, A. BRONGNIART Traité de min. t. I, p. 533, dans POUGENS.• Les principales espèces de poteries sont les creusets, les faïences grossières, les faïences fines nommées terre blanche, terre de pipe, terre anglaise, le grès, les porcelaines, THENARD Traité de chim. t. II, p. 218, dans POUGENS.Lieu où l'on fabrique de la vaisselle d'argile.Art de fabriquer cette vaisselle.2° Ustensiles de ménage en métal. Se dit particulièrement de ceux en étain et de ceux en fonte.3° Terme d'architecture. Se dit de ces espèces de pots qu'on emploie quelquefois dans la construction des voûtes et des planchers. Une voûte de poterie.4° Tuyaux en terre cuite, ajustés bout à bout et employés dans les constructions à faire une chausse d'aisances, ou une descente, ou une cheminée.XIIIe s.• Nus [nul] potier ne puet [peut] commencier le mestier de poterie à Paris sans congié des mestres, Liv. des mét. 191.XIVe s.• Le [La] femme Jeh. Maslart, pour se peine et travail qu'elle eut de le [la] fustaille et poterie remettre à point, CAFFIAUX Régence d'Aubert de Bavière, p. 87.XVe s.• Lettres du roy, fixant les droits à percevoir sur les poteries de Beauvais, DE LABORDE Émaux, p. 463.XVIe s.• J'envoyay les dites pieces en une poterie, avec requeste envers les potiers qu'il leur pleust permettre cuire les dites espreuves, PALISSY 312.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.