- pore
- (po-r') s. m.1° Nom donné à des orifices existant sur toutes les parties du corps vivant, orifices auxquels on attribuait la fonction d'absorber et d'exhaler, mais qui ne sont que les ouvertures des glandes sudoripares, et qui par conséquent n'absorbent rien (l'absorption se faisant non par ces orifices, mais par endosmose).• Les parties ont toutes ou presque toutes de petits passages qu'on appelle pores, par où s'échappent et s'évaporent les matières les plus subtiles, BOSSUET Conn. II, 8.• À force de plonger leurs enfants dans la mollesse, elles [les mères qui portent à l'excès la sollicitude] les préparent à la souffrance, elles ouvrent leurs pores aux maux de toute espèce dont ils ne manqueront pas d'être la proie étant grands, J. J. ROUSS. Ém. I.2° Petits orifices dont les végétaux sont criblés.• De Saussure et Hedwig ont donné des descriptions exactes des pores corticaux de plusieurs plantes, DE CANDOLLE Instit. Mém. scienc. ph. et math. Sav. étrangers, t. I, p. 353.3° Petits espaces ou interstices qu'on suppose séparer les molécules intégrantes des corps, et qui rendent ces corps perméables.• Newton a démontré que le corps le plus dur a moins de matière que de pores, VOLT. Dict. phil. Air..• Le platine et l'or, qui sont de tous les corps les plus pesants, ont cependant des pores, BRISSON Traité de phys. t. I, p. 16.4° Nom qu'on donnait, avant l'examen plus attentif fait de nos jours, aux intervalles obscurs observés à la surface du soleil.XVIe s.• Hannibal avoit fait espandre du feu partout son ost et distribuer de l'huyle par les bandes, afin que, s'oignants, ils.... encroustassent les pores contre les coups de l'air et du vent gelé qui tiroit lors, MONT. I, 261.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.