- poitrail
- (poi-trall, ll mouillées) s. m.1° Chez le cheval, région antérieure de la poitrine, située entre les deux angles des épaules, et ayant pour base la partie antérieure du sternum et une portion des muscles pectoraux.• On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler, DELILLE. Géorg. III.• Toujours comme du sable écraser des corps d'hommes, Toujours du sang jusqu'au poitrail, A. BARBIER ïambes, l'Idole..Partie du harnais qui se met sur le poitrail du cheval.2° Fig. Grosse poutre qui sert à soutenir un mur de face, ou un pan de bois.Il se dit aussi de pièces de fer.• Ils [des fers à double T d'une grande longueur] peuvent être utilement employés dans divers cas, lorsque par exemple ils doivent former poitrail ou filet sur des points d'appui intermédiaires, CH. GARNIER Moniteur univ. 6 sept. 1867, p. 1481, 2e col..Au plur. Des poitrails.XIIe s.• À pié descendent des destriers sejornez ; Si ont les celes et les poitrax ostez, Raoul de C. 170.XIIIe s.• Li lormier de Paris pueent taillier et faire taillier leur renes, leur chenetes, leur poitriaus, leur estrivieres, Liv. des mét. 223.• Moult fu riches li frains qu'il li a el chief mis ; Son poitral li laça, qui fu de cuir bolis, Ch. d'Ant. IV, 189.XVIe s.• Faire engraver en une table d'atente sur le poitrail d'un superbe bastiment...., DES ACCORDS Bigarrures, p. 55, dans LACURNE.Berry, poitral, potral ; du lat. pectorale, qui vient de pectus, poitrine (voy. pis 2).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.