- plébéien
- plébéien, ienne(plé-bé-iin, iè-n') s. m. et f.1° Celui, celle qui était de l'ordre de la plèbe chez les anciens Romains.• On sait qu'à Rome, quoique le peuple se fût donné le droit d'élever aux charges les plébéiens, il ne pouvait se résoudre à les élire, MONTESQ. Esp. II, 2.• Par une maladie éternelle des hommes, les plébéiens, qui avaient obtenu des tribuns pour se défendre, s'en servirent pour attaquer, MONTESQ. Rom. 8.Adj. Magistrat plébéien.Jeux plébéiens, jeux que l'on célébrait à Rome en mémoire de la paix conclue entre le peuple et les sénateurs.2° Dans les sociétés modernes, celui celle qui n'appartient pas à la noblesse.Adjectivement.• Il ne faut pas que je laisse échapper ce cavalier de race plébéienne, lequel fend la presse en tranchant de l'homme de condition, LESAGE Diable boit. t. II, ch. 7, éd. 1737.• Le beau-frère a l'âme plébéienne ; Par sa façon de vivre il a jugé la mienne, AL. DUVAL Fille d'honneur, III, 5.3° S. m. pl. Terme de zoologie. Famille d'insectes, comprenant les plus petits papillons du jour.XIVe s.• Et ses juges apeloit li plebe tribuns plebeiens, BERCHEURE f° 3.• Mettons une exemple : ung pleboyen ou ung villain devient homme riche et puissant, Le songe du vergier, I, 150. Les communs et plebeins des villes de Gimont et de Simorra en la seneschaucie de Thoulouse, DU CANGE plebeius..Lat. plebs, plèbe.• Au XVIe siècle et au commencement du XVIIe, on a dit plébée : Ceux qui sont sortis d'une gent vile et plebée, SULLY Mém. t. III, p. 436.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.