- plumet
- (plu-mè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des plu-mè-z élégants ; plumets rime avec traits, succès, paix, etc.) s. m.1° Plume d'autruche préparée et mise autour du chapeau.• Tous les plumets de la noblesse du pays qu'on avait empruntés, SCARR. Rom. com. I, 10.• Richelieu, après avoir écrit sur la théologie, faisait l'amour en plumet, VOLT. Moeurs, 175.2° Particulièrement. Bouquet de plumes que les militaires portent à leur chapeau, à leur casque, etc.• Je ne désespère pas qu'au premier jour, pour toucher le coeur de Madame, il n'arbore le plumet, DANCOURT l'Été des coquettes, sc. 9.• En toque il [le petit homme rouge] avait mis Vingt plumets ennemis, BÉRANG. H. rouge..3° Fig. Un jeune militaire.• Que les plumets seraient aimables, Si leurs feux étaient plus constants !, PANARD Oeuv. t. III, p. 355.Vieux en ce sens.Collectivement, le plumet, les gens de guerre.• Et toujours le plumet aura la préférence ; Ce fut donc le guerrier qu'on aima mieux choisir, LA FONT. Fragm. du songe de Vaux..• Vous avez fort bien fait, le plumet vaut mille fois mieux que la robe, DANCOURT la Femme d'intrigues, v, 4.Vieux en ce sens.4° Terme de marine. Plumets de pilote, plumes attachées à de petits morceaux de liége, qu'on laisse voltiger pour connaître d'où vient le vent.XVe s.• La quelle femme dist à Jehan de Fer qu'il estoit un garçon plumet [à barbe naissante], et qu'il avoit grant tort de l'avoir ainsi boutée, DU CANGE plumarius..Dérivé de plume ; wallon, ploumet.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.