- plaisance
- (plè-zan-s') s. f.Usité seulement dans la locution : de plaisance, qui sert au plaisir, à l'agrément. Embarcation, yacht de plaisance.• C'est une belle chose que d'aller dépenser mille écus en fricassées et en dîners pour l'honneur d'être la maison de plaisance de M. et de Mme de Chaulnes, de Mme de Rohan, de M. de Lavardin et de toute la Bretagne, SÉV. 10 juin 1671.• Sa maison de plaisance [de Salomon], qu'on appela le bois du Liban, était superbe et délicieuse, BOSSUET Hist. II, 4.Ironiquement.• Le couvert était mis dans ce lieu de plaisance [un appartement où l'on étouffait], BOILEAU Sat. III.Fig.• Il chercha sa consolation dans les sciences ; ce qui n'avait été pour lui qu'un lieu de plaisance devint un asile, FONTEN. Marsigli..XIIIe s.• Pensons quantes plaisances pueent [peuvent] estre trovées En ces quatre elements qui soient ordenées ; Toutes revertiront sus les ames sauvées, J. DE MEUNG Test. 1933.XIVe s.• La delettacion ou plaisance à resgarder une femme est communement de la amer, ORESME Eth. 269.XVe s.• Outre plus, pour ce que cette dame estoit de lointain pays et tant que de Baviere... on ne savoit si elle seroit à la plaisance du roi de France, FROISS. II, II, 229.• Et pour ce que escuz se portent à plaisance, elle mist encore doubte sur son fait, par quoy elle demanda à la dame de quelle taille et philozomie estoit le chevalier, Perceforest, t. III, f° 75.XVIe s.• M'as-tu osté des plaisances mondaidaines... Pour me laisser en ce cruel repaire ?, MAROT II, 4.• Maison de plaisance, AMYOT Alc. 47.Plaisant ; provenç. plazensa ; ital. piacenza.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.