- plaidoyer
- (plè-do-ié ; plusieurs disent plè-doiié ; l'r ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des plè-do-ié-z éloquents) s. m.Discours prononcé devant un tribunal pour soutenir le droit d'une partie.• Il [l'avocat] prononce de graves plaidoyers devant des juges qui peuvent lui imposer silence, et contre des adversaires qui l'interrompent, LA BRUY. XV.• Antiphon profita beaucoup des entretiens qu'il eut avec Socrate.... il composa des plaidoyers pour ceux qui en avaient besoin, et l'on croit qu'il fut le premier qui introduisit cette coutume, ROLLIN Hist. anc. XXV, 3, art. I, § 1.• La plupart des plaidoyers dont les voûtes du palais retentissent, très intéressants pour les parties, médiocrement pour les juges et très peu pour tout ce qui n'est ni l'un ni l'autre, ne franchissent guère le cercle étroit où on les débite, D'ALEMB. Éloges, Lamotte, note 1.XIIIe s.• Noz avons veu que le [la] partie qui se doutoit d'avoir jugement contre li, disoit que li pledoiés n'avoit pas esté tix [tel], ançois avoit esté autre, BEAUMANOIR LXVII, 34.XVIe s.• Voilà pas un playdoyer sec et sain.... veritable, franc et juste [de Socrate à ses juges], MONT. IV, 217.L'infinitif de l'ancien verbe plaidoier pris substantivement.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREPLAIDOYER. Ajoutez : - REM. Les anciennes éditions de Corneille écrivent plaidoyé et non plaidoyer. Tout le cinquième acte [d'Horace] est encore une des causes du peu de satisfaction que laisse cette tragédie : il est tout en plaidoyés, Exam. d'Horace.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.