- piéter
- (pié-té. La syllabe pié prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je piète, excepté au futur et au conditionnel : je piéterai) v. n.1° Terme de jeu de boule et de quilles. Tenir le pied à l'endroit marqué.2° Terme de chasse. Se dit en parlant d'une perdrix ou d'une caille, lorsqu'elle avance quelques pas sous l'arrêt du chien.• Lorsqu'on croit la trouver [la bécasse] où elle s'est abattue, elle a déjà piété et fui à une grande distance, BUFF. Ois. t. XIV, p. 228.3° V. a. Fig. et familièrement. Disposer à la résistance (peu usité). On avait piété cet homme contre ses meilleurs amis.4° Terme de teinturier. Donner une teinte de bleu aux étoffes qu'on veut teindre en noir.5° Terme de marine. Exécuter l'opération du piétage.6° Se piéter, v. réfl. Se roidir sur ses pieds.• On se moque d'un nain qui se piète pour se grandir, GRIMM Corresp. t. III, p. 361.Fig. Se roidir, faire effort.• Linant s'était piété pour les combattre, Mme D'ÉPINAY Mém. t. I, p. 371, dans POUGENS.Pied.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREPIÉTER.6° Ajoutez :Se piéter, se fixer, s'assurer sur ses pieds.• Quand l'actrice, comme une statue qui se piète sur son socle, a redressé sa haute taille..., TH. GAUTIER Journ. offic. Feuilleton, 25 juill. 1870.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.