- piaffe
- (pia-f', d'après l'usage habituel et la Fontaine ; pi-a-f, d'après Courval) s. f.Terme familier. Braverie, somptuosité, manières par lesquelles on cherche à attirer l'attention sur soi.• J'ai vu ce matin le roi, la reine et M. le duc d'Anjou à Saint-Germain votre paroisse ; il y avait grande piaffe d'officiers du Louvre, GUI PATIN Lett. t. II, p. 163.• En piaffe d'habits, luxe, magnificence, COURVAL Satires, p. 15. dans POUGENS.• Je sais de qui procède cette piaffe, LA FONT. Serv..XVIe s.• Nous appelons parade et bravade, eux [les courtisans] diroyent piaffe, ce que nous nommions magnificence, H. EST. Précell. du lang. fr. p. 375, éd. FEUGÉRE..• Il donna de fort bonne grace dans le bois, ayant à sa teste cent rondaches et plus, qui pour piafes avaient les bras nuds jusques au coude, D'AUB. Hist. I, 22.• .... que, quant à lui, il s'estoit resolu d'attendre ce prince avec toutes ses piaphes, CARL. V, 17.• ... Sans oublier la bonne mine, aultrement la piaffe soldatesque, ID. IX, 28.Origine inconnue. Pasquier, Recherches, VIII, 3, parle de ce mot comme nouvellement introduit de son temps. On est tenté d'y voir une dérivation irrégulière du mot pied ; mais la nouveauté du mot, au XVIe siècle, attestée par les contemporains, rend cette dérivation fort problématique.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.