- persévérance
- (pèr-sé-vé-ran-s') s. f.Qualité de celui qui persévère.• La persévérance n'est digne ni de blâme ni de louange, parce qu'elle n'est que la durée des goûts et des sentiments qu'on ne s'ôte et qu'on ne se donne point, LA ROCHEFOUC. Max. 177.• Il [Jésus-Christ] nous accorde premièrement la persévérance à prier, par laquelle nous obtenons la persévérance à bien faire, BOSSUET Méd. sur l'Év. 2e partie, 12e jour..• La plupart des hommes, pour arriver à leurs fins, sont plus capables d'un grand effort que d'une longue persévérance, LA BRUY. XI.• La persévérance est une stabilité perpétuelle dans des résolutions mûrement réfléchies, MARMONTEL Oeuv. t. x, p. 75.Il se dit aussi des choses qui persévèrent.• Et c'est cette vertu, si nouvelle à la cour, Dont la persévérance irrite mon amour, RAC. Brit. II, 2.Absolument. Fermeté et constance dans la piété, dans la foi.• Avez-vous cependant une pleine assurance D'avoir assez de vie ou de persévérance ?, CORN. Poly. I, 1.• Comme sa foi ne fut pas feinte, sa persévérance ne lui fut pas ennuyeuse, FLÉCH. Marie-Thér..Le catéchisme de persévérance, celui que les enfants suivent après leur première communion.Persévérance finale, celle qui dure jusqu'à la fin de la vie.• Ainsi notre âme n'est plus en péril ; nos résolutions ne vacillent plus ; la mort ou plutôt la grâce de la persévérance finale a la force de les fixer, BOSSUET Duch. d'Orl..XIIe s.XIIIe s.• Avoec lui maint [demeure] perseverance, Qui moult li aide sagement, Voie de Paradis.XVIe s.• Depuis le premier mouvement jusques à la derniere perseverance, le bien que nous faisons est de Dieu en toutes ses parties, CALV. Instit. 214.• Sa perseverance au travail, AMYOT Marius, 8.Prov. perseveransa, perseverantia ; esp. perseverancia ; ital. perseveranza ; du lat. perseverantia, de perseverans, persévérant.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.