- avoué
- avoué, ée 1.(a-vou-é, ée) part. et adj.1° Reconnu. Le but avoué de son départ. C'est un fait avoué.2° Approuvé.• Digne d'être avoué de l'ancienne Rome, CORN. Sertor. II, 2.• Par des vers tout neufs avoués du Parnasse, BOILEAU Epît. I.• Monterey, sans être avoué du conseil d'Espagne, renforça l'armée du prince d'Orange, VOLT. Louis XIV, 11.• Pouvoir être avoué pour...., PASC. dans COUSIN.————————avoué 2.(a-vou-é) s. m.1° Officier ministériel chargé de représenter les parties devant les tribunaux et de faire les actes de procédure.2° Terme de droit féodal. Nom d'office qui consistait à défendre les droits des églises et des abbayes, et qui aussi, en général, signifiait toute espèce de protecteur Les avoués étaient ordinairement des nobles.• Il y avait, dans la seconde race, un avoué de la partie publique, MONTESQ. Esp. XXVIII, 36.XIe s.• Là vous suirat, ce dist mis avoez, Ch. de Rol. IX.XIIe s.• Charles nostre avoez, Ronc. p. 14.• Si garis [protége] hui Rolant nostre avoé, ib. p. 56.• Cil qui tient Champagne et Brie N'est mie droit avoués, HUES DE LA FERTÉ Romancero, p. 186.XIIIe s.• Emprès se croisa Henris d'Anjo ses freres et Tierris ses niés, Guillaumes avoués de Bethune...., VILLEH. VI.• Diex, fait-il, je vous tien à mon droit avoué, Berte, XLV.• Il nous convient querre avoé, Chr. de Rains, 229.• Ausi me serviront com ses aie [comme si je les aye] engenrés ; Il ierent tot mi fil, j'iere lor avoés ; En paradis celestre sera lor iretés [héritage], Ch. d'Ant. I, 135.• Se li cas quiet [tombe] en apel, et il a ensoine [excuse], il pot avoir avoué et fere le [la] bataille, BEAUMANOIR 80.XVe s.• Voire, dit le maire, qui jà estoit advoé du roi, gars puant, parles-tu ainsi en la presence du roi ?, FROISS. II, II, 115.Advocatus (voy. avocat).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.