- peloter
- (pe-lo-té) v. a.1° Mettre en peloton. Peloter du fil, de la soie.2° Fig. et populairement. Battre, maltraiter de coups ou de paroles. Il a voulu faire le mutin, on l'a vigoureusement peloté. Il a été bien peloté dans cette discussion.3° Terme de pêche. Jeter de l'amorce dans l'eau, sous forme de pelotes.4° V. n. Jouer à la paume sans faire une partie réglée.• Je n'entends pas qu'il joue avec nos masses sur un billard haut de trois pieds, je n'entends pas qu'il aille peloter dans nos tripots, ni qu'on charge sa petite main d'une raquette de paumier...., J. J. ROUSS. Ém. II.Fig.• Je compris bien que ces prélats voulaient peloter avec moi, et, comme le jeu me plaisait assez, je fis volontiers la partie, MARMONTEL Mém. VIII.Peloter en attendant partie, faire quelque chose de peu important en attendant mieux.• Nous attendons ce petit colonel [le fils de Mme de Grignan], qui vient se préparer pour aller en Piémont ; car cette expédition de Nice n'est que peloter en attendant partie, SÉV. 10 avr. 1691.5° Se peloter, v. réfl. Être mis en peloton. Ce fil se pelote aisément.Fig. Se battre. Ils se sont bien pelotés.XVIe s.• Nous pelotions nos declinaisons grecques, à la maniere de ceux qui par certains jeux de tablier apprennent l'arithmetique, MONT. I, 195.• Et pelotoit-on ce nom de Vieilleville par le Louvre et tout Paris, comme ung esteuf entre deux raquettes par bons joueurs de paulme, qui par honneur, qui par risée, CARL. VIII, 40.Pelote ; Berry, pelotir, faire pelote.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.