- patène
- (pa-tè-n') s. f.1° Chez les catholiques, vase sacré en forme de petite assiette qui sert à couvrir le calice et à recevoir l'hostie. La patène donnée, comme la paix (voy. ce mot), à baiser pendant l'offertoire ne peut être touchée que par un prêtre, un diacre ou un sous-diacre, à cause de la consécration qu'elle a reçue.• Le comte de Luna, ambassadeur de Philippe II, roi d'Espagne, veut être encensé à la messe et baiser la patène avant Ferrier, ambassadeur de France ; ne pouvant obtenir cette distinction, il se réduit à souffrir qu'on emploie en même temps deux patènes et deux encensoirs ; Ferrier fut inflexible, VOLT. Moeurs, 172.2°• Le plat dans lequel on offrait le pain, alors que l'on communiait sous les deux espèces, DE LABORDE Émaux, p. 432.XIVe s.• Un calice d'argent doré, tout plain, où il a en la patene un Dieu qui monstre ses playes, esmaillié, DE LABORDE Émaux, p. 432.XVIe s.• En leur promotion ils prennent un calice avec la patine et l'hostie, CALV. Instit. 1183.Béarn, padena (Fors et cout. de Béarn, Pau, 1715) ; du lat. patena ou patina, plat, de patere, être ouvert (voy. patent).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.