- patiner
- patiner 1.(pa-ti-né) v. n.1° Glisser sur la glace avec des patins.2° Se dit d'une locomotive dont les roues tournent sur place, n'ayant pas une prise suffisante pour communiquer un mouvement de translation à tout le convoi.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.Patin.————————patiner 2.(pa-ti-né) v. a.1° Manier avec peu de ménagement. Ces fruits ont perdu leur fleur, on les a trop patinés.2° Prendre et manier les mains et les bras d'une femme (terme libre en ce sens).Absolument.• S'approchant des comédiennes, leur prit les mains sans leur consentement, et voulut un peu patiner : galanterie provinciale, qui tient plus du satyre que de l'honnête homme, SCARR. Rom. com. I, 10.• Nulle familiarité avec les hommes ; je l'en ai fort priée ; elle est très dangereuse ; et les provinciaux patinent volontiers ; ils se jettent grossièrement sur le lit d'une femme, MAINTENON Lett. à M. d'Aubigné, 28 fév. 1678.3° Terme de marine très familier. Bien patiner un navire, le bien manoeuvrer.4° Terme de marine. Se patiner, v. réfl. Faire un ouvrage avec précipitation. Se patiner au travail. Patine-toi, recommandation de faire promptement une chose.XIVe s.• Aubert vint devant la boucherie pour y vendre un petit de char ; et là survint un jeune enfant qui prist à patoier et menoyer de la dite char, DU CANGE maniare.• ...S'a l'espée sachie [tirée] ; Aliame va ferir, qui le hanap patie [manie, tient dans la main], Baud. de Seb. VIII, 939.Patier, patoier viennent de patte, et patiner aussi, mais par une confusion avec patin.————————patiner 3.(pa-ti-né) v. a.Donner la couleur de la patine.• Il est assez rare de laisser au bronze la couleur qu'il a au sortir du moule ; cependant quelques statues équestres envoyées par l'Allemagne à l'exposition paraissent ne pas avoir été patinées, CH. GARNIER Monit. univ. 12 nov. 1867, p. 1402, 4e col..Patine.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.