- pathétique
- (pa-té-ti-k') adj.1° Qui touche l'âme et l'émeut. Orateur, discours pathétique.• Il passe pour constant que ce second acte est un des plus pathétiques qui soient sur la scène, CORN. Hor. Examen..Terme d'anatomie. Muscle pathétique, le grand oblique de l'oeil, ainsi nommé parce qu'il sert grandement à l'expression de l'oeil. Nerf pathétique, le nerf de la quatrième paire ; on le nomme aussi nerf oculo-musculaire interne.2° S. m. Ce qui touche, émeut l'âme.• Le pathétique ne fait jamais plus d'effet que lorsqu'il semble que l'orateur ne le recherche pas, mais que c'est l'occasion qui le fait naître, BOILEAU Longin, Subl. ch. XVI.• Les citations profanes, les froides allusions, le mauvais pathétique, les figures outrées ont fini [dans la chaire], LA BRUY. XV.• Clytemnestre est le modèle du grand pathétique ; Iphigénie, celui de la simplicité noble et intéressante, VOLT. Comm. Corn. Suréna, préf..• Le coeur se fondait à son pathétique [d'un chanteur], J. J. ROUSS. Dict. de mus. art. voix..• Ajoutons à la louange de Destouches, que le Glorieux est la première comédie où le pathétique, qui paraît si étranger à ce genre, ait osé s'introduire avec succès, D'ALEMB. Éloges, Destouches..• J'ai choisi Richardson comme inspirateur de Rousseau et comme premier modèle du pathétique familier, exagéré par Diderot, VILLEM. Littér. franç. 18e siècle, 2e part. 3e leçon..Terme de musique. Genre de musique dramatique et théâtrale qui tend à peindre les grandes passions, et particulièrement la douleur et la tristesse.Du grec signifiant, souffrance (voy. pathos).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.