- particule
- (par-ti-ku-l') s. f.1° Terme didactique. Petite partie.• L'air se charge, comme les plantes, des particules de la terre de chaque pays, MONTESQ. Lett. pers. 121.• Particule émanée de la divinité, DIDER. Opinion des anciens philosophes (stoïcisme).2° Terme de liturgie. Se dit des miettes ou petits morceaux de pain consacré qui se détachent de l'hostie.Petite partie d'un pain non consacré, que les Grecs offrent à la Vierge et aux saints..3° Terme de chimie. Nom donné quelquefois aux atomes intégrants des corps simples ou composés.4° Terme de grammaire. Nom donné, en général, à tous les mots très courts et invariables ; c'est dans ce sens qu'on a dit longtemps la particule on. Et, ou, ni, mais, que, etc. sont des particules.• Combien les particules servent non-seulement à lier ensemble les périodes, ou les parties différentes d'une même phrase, mais encore à orner et à varier le style, ROLLIN Traité des Ét. I, 3.• Particule est un terme vague, assez abusivement employé dans les grammaires, DUCLOS Oeuv. t. IX p. 133.• Il comparait les injures dont elle [Mme Dacier] l'accablait, à ces charmantes particules grecques qui ne signifient rien, mais qui ne laissent pas, à ce qu'on dit, de soutenir et d'orner les vers d'Homère, D'ALEMB. Éloges, Lamotte..Particule nobiliaire, voy. nobiliaire.5° Dans un sens restreint, les vraies particules, ou, absolument, les particules, mots comme re ; dé, dans redire et dans défaire, qui entrent dans la composition d'autres mots, mais n'existent pas tout seuls ; ce ne sont donc, dans le discours, que des parties de mots, et c'est ce que signifie particule. Aujourd'hui on dit préfixes, prépositions préfixes.XVIe s.• Qui me blasmera d'avoir jetté cette particule en l'histoire generale sera despourveu de sentiments particuliers, D'AUB. Hist. III, 35.Lat. particula, diminutif de pars, partis, partie (voy. part 2).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.