- parjure
- parjure 1.(par-ju-r') s. m.Faux serment.• Le Normand même alors ignorait le parjure, BOILEAU Épître IX..• Toujours les scélérats ont recours au parjure, RAC. Phèdre, IV, 2.• J'eus horreur de faire un parjure, FÉN. Tél. XV.• Il [Lysandre] avait pour maxime favorite, qu'on doit amuser les enfants avec des osselets et les hommes avec des parjures, BARTHÉL. Anach. ch. 51.Serment violé.• Tous mes pas vers vous sont autant de parjures, RAC. Andr. II, 2.• Est-ce ainsi qu'au parjure on ajoute l'outrage ?, RAC. Iphig. IV, 6.XVIe s.• Il condamnera les perjures et faux tesmoignages par lesquels les hommes font tort l'un à l'autre, CALV. Inst. 289.Provenç. perjuri ; esp. perjurio ; ital. pergiuro ; du lat. perjurium (voy. parjurer). Aux XVe et XVIe siècles, on disait parjurement.————————parjure 2.(par-ju-r') adj.Qui a fait un faux serment.• Le parjure Thésée a mérité ma haine, TH. CORN. Ariane, JV, 2.• Dieu s'apprête à te joindre à la race parjure...., RAC. Athal. III, 5.Substantivement. Personne qui viole son serment.• Donne-moi tous les noms destinés aux parjures, RAC. Andr. IV, 5.• L'ingrate, la parjure...., VOLT. Adélaïde, II, 6.• Les deux parties [devant l'Aréopage] prennent à témoin les redoutables Euménides, qui, d'un temple voisin où elles sont honorées, semblent entendre leurs voix et se disposer à punir les parjures, BARTHÉL. Anach. ch. 17.XIIe s.• E la main del tricheor e del parjure [il] fist pendre encontre le temple, Machab. II, 15.XIIIe s.• Et d'autre part, nous seriens parjur vers le roi, se nous dès ore en avant meffaisiens sour la deffense qui nous est faite, Chr. de Rains, p. 188.XVIe s.• Desloyaux et perjures aux hommes et aux dieux, AMYOT Eum. 38.• Ce n'est qu'un coup d'estat que d'estre bien parjure, D'AUB. Tragiques, Princes..Prov. perjur ; espagn. perjuro ; du lat. perjurus (voy. parjurer).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.