- avenue
- (a-ve-nue) s. f.1° Chemin par lequel on arrive en un lieu.• Ils ont occupé toutes les avenues du port, FÉN. Tél. VII.• Saisissez l'hippodrome avec ses avenues, CORN. Héracl. III, 4.• Ils découvrent Othon maître de l'avenue, CORN. Othon, V, 8.• J'ai vu forcer les avenues Des Alpes qui percent les nues, RACAN Ode au roi..• Il ferma les avenues de Jérusalem de si près qu'il n'y avait plus moyen de s'échapper, BOSSUET Hist. II, 9.• Souvent de ta maison gardant les avenues, BOILEAU Sat. X..• De leurs appartements percer les avenues, BOILEAU Lutrin, IV.• Ces faubourgs aujourd'hui si pompeux et si grands, D'une immense cité superbes avenues, VOLT. Henr. VI.2° Allée d'arbres conduisant à un château. On arrive au château par une grande avenue.Toute allée d'arbres en ligne droite. De longues et fraîches avenues.3° Fig. Les avenues de la fortune, du pouvoir.• Ce qui va jusqu'au centre de l'âme des autres, s'arrête aux avenues de la leur, BALZ. Liv. VI, lett. 4.• S'étant une fois emparés de son esprit, ils en saisissent toutes les avenues, BALZ. 7e Disc. s. la cour..• Mme de Maintenon, qui voulait tenir le roi par toutes les avenues, sapait depuis longtemps d'Aquin, SAINT-SIMON 14, 156.4° Avénement.• L'enfer se réveilla à l'avenue de Jésus-Christ, BOSSUET Hist. II, 9.5° Terme de chasse. Route ou sentier que l'on fait dans les pipées.XIIIe s.• Et quant Henris, ses fius, au court mantiel, fu revenus et il sot la verité de ceste avenue [événement], Ch. de Rains, p. 13.XVe s.• Monseigneur Jean de Hainaut, qui bien est ramentu, et de raison, en ce livre ; car, de plusieurs et belles avenues, il en fut chef et cause, FROISS. Prol..• Or nous tairons-nous à parler du comte de Hainaut, et parlerons des besognes de son pays, et des avenues qui y avinrent tandis qu'il fut hors, FROISS. I, I, 105.• Lors son cousin, et par especial la femme qui n'aimoit point l'autre, furent bien joyeux de l'advenue [aventure], LOUIS XI Nouv. LXI.XVIe s.• La beatitude remplit toutes les appartenances et advenues de la vertu, MONT. I, 70.• Ville sise sur montagne qui n'a qu'une seule avenue, M. DU BELL. 446.• Ayant saisi tous les pas et advenues de ce quartier là, AMYOT Philop. 8.Avenir.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.