- avarie
- (a-va-rie) s. f.1° Dommage arrivé à un navire ou à son chargement, depuis le départ jusqu'au retour, ce qui comprend les dépenses qu'entraînent les événements préjudiciables.Tout dommage à propos de transport par roulage ou autre.2° Droit d'entretien d'un port, pour chaque vaisseau qui y mouille.Bas-lat. avaria ou havaria. On tire ce mot de l'allemand Haferey, droit d'ancrage, dédommagement pour marchandises jetées à la mer, de Hafen, port (voy. havre).• L'anglais dit average ; le normand a auvarre, perte, avarie ; mot qui existait dans l'ancien français, exemples : Apiax qui n'est veritavles, n'est pas à rechevoir, et tix manieres d'apiax sunt apelé auvoire, BEAUMANOIR LXIII, 2.• Bien a sa mort mis en auvarre Tout son roiaume et sa contée, RUTEB. 41.Est-ce le même mot qu'avarie ?SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREAVARIE. Ajoutez :3° Avarie de portefeuille, pertes que subit le portefeuille d'une banque.• Son capital [à la Banque] n'a d'autre objet que de garantir les porteurs de ses billets contre les pertes qu'elle peut éprouver dans ses avances ou dans ses escomptes, en un mot, contre ce qu'on appelle les avaries du portefeuille, DE WARU Enquête sur la Banque, 1867, p. 72.Ajoutez : M. Dozy rejette l'origine allemande d'avarie ; suivant lui, ce mot vient de l'arabe : espagn. averia ; portug. et ital. avaria ; de l'arabe 'awâr. dommage subi par une marchandise. C'est par les Italiens que le mot est venu dans les langues romanes.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.