- oxyde
- (o-ksi-d') s. m.Terme de chimie. Composé neutre, ou à réaction alcaline, d'oxygène et d'un métalloïde ou d'un métal. Les oxydes métalliques étaient désignés autrefois sous le nom générique de chaux.• L'augmentation du poids dans les oxydes métalliques offrait un phénomène qui a paru longtemps inexplicable, SEN. Ess. art d'ob. t. III, p. 96, dans POUGENS.• La plupart des métaux sont susceptibles de former chacun deux oxydes ; quelques-uns en forment trois, quatre et peut-être cinq ; aussi le nombre des oxydes est-il considérable, THENARD Traité de chimie, t. II, p. 1, dans POUGENS.Oxydes basiques, ceux qui se combinent facilement et énergiquement avec les acides.Oxydes indifférents, ceux qui sont capables de jouer le rôle d'acides avec les bases puissantes surtout, et le rôle de base avec les acides, surtout ceux qui sont puissants.Oxydes singuliers, ceux qui ne s'unissent ni aux acides qui chassent leur oxygène, ni aux bases qui les décomposent en oxyde et en acide ; tels sont le peroxyde de manganèse et le sous-oxyde de plomb.Oxydes salins, ceux qui résultent de la combinaison d'un oxyde métallique basique avec un oxyde plus oxygéné du même métal, tels sont l'oxyde magnétique de fer, l'oxyde brun de chrome.Faux oxydes, tous les composés qui, jouant le rôle de base à l'égard des acides, remplissent quelquefois celui d'un acide faible et très imparfait envers quelques oxydes.Le terme oxyde n'est pas synonyme de base ; il y a, en effet, des oxydes qui ne jouent jamais le rôle de base ; tel est le peroxyde de manganèse.Terme grec signifiant acide, en ce sens que le corps a pris de l'oxygène, qui fut ainsi dénommé à cause qu'on crut qu'il produisait tous les acides.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.