- osciller
- (o-ssil-lé) v. n.Se mouvoir alternativement en deux sens contraires.• Toutes choses d'ailleurs égales, un pendule plus long oscille plus lentement, CONDIL. Art de rais. V, 8.• Dans ce siècle si fertile en découvertes, Galilée avait observé que le pendule oscille en temps égaux, BAILLY Hist. astr. mod. t. III, p. 323.• Comme l'un de ces astres [l'étoile du matin et l'étoile du soir] ne se montrait jamais que l'autre n'eût disparu, on jugea enfin que c'était la même planète qui oscillait de chaque côté du soleil, LAPLACE Expos. I, 5.Par extension, il se dit d'un mouvement apparent d'oscillation dû au papillotement de la vue.• On voyait les forêts et les monts s'ébranler, Et dans l'air incertain les astres osciller, ST-LAMB. Sais. IV.Fig.• Il se relègue dans la classe de ceux qui oscillent entre le vice et la vertu, DIDER. Claude et Nér. II, 64.• Les nations ont toutes oscillé de la barbarie à l'état policé, de l'état policé à la barbarie, RAYNAL Hist. phil. XIX, 2.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.Lat. oscillari. Corssen (Journal de Kuhn, XV, 156) pense qu'oscillum, comme osculum, signifiant petit visage, petit masque, poupée, est l'origine de ce mot, et qu'oscillare est le dénominatif qui désigne le mouvement de ces poupées suspendues à des branches ; trois vers de Virgile (Géorgiques, II, 398) rendent cela très vraisemblable (voy. oscille).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.