- authentique
- authentique 1.(ô-tan-ti-k') adj.1° Revêtu des formes officielles, solennelles. Titre authentique.Acte authentique, acte émané d'un officier public, accompagné de formalités et devant faire foi jusqu'à inscription de faux.2° Dont la certitude, dont l'autorité ne peut être contestée. Les livres authentiques. Traditions authentiques.• Il faut voir ce marchand, philosophe en boutique, Qui, déclarant trois fois sa ruine authentique, Trois fois s'est enrichi d'un heureux déshonneur, GILB. Le dix-huitième siècle..• Le monde qui ne peut résister à cette montre si authentique, PASC. Imag. 2.• Vous assurez par serments authentiques...., MOL. l'Étour. IV, 5.• Une histoire de Charles XII, une de Pierre le Grand, fondées toutes les deux sur les monuments les plus authentiques, VOLT. Lettr. Albergati, 3 déc. 1760.• Ce discours [de Pierre le Grand], s'il est authentique, est un morceau très précieux, VOLT. ib. Schouvalof, 11 nov. 1759.Familièrement.• Et jugé ce lourdaud à son nez authentique Que c'était un pédant, RÉGNIER Sat. X..3° S. f. L'authentique d'une pièce, l'original. Peu usité en ce sens.4° S. f. Intitulé qu'on donne à la version latine, faite par un auteur inconnu, des Nouvelles de Justinien, dite par les glossateurs Corpus authenticarum. Les authentiques. Une authentique.Authentiques, extraits que les glossateurs ont faits des Novelles et insérés aux en droits du Code (de Justinien) auxquels ces extraits se rapportent. Cette dénomination vient de in authentica, qu'on lisait en tête de chacun des extraits.• Si vous avez besoin de lois et de rubriques, Je sais le code entier avec les authentiques, CORN. Ment. I, 6.Peine de l'authentique, peine consistant à faire fouetter et enfermer dans un monastère la femme adultère, et prononcée par l'authentique sed hodie, Code, ad legem juliam de adulteriis.XIIIe s.• Si cum Tullus le nous remembre Ou livre de sa retorique, Qui moult est science autentique, la Rose, 16400.• Et se tu sces riens de logique, Qui bien est science autentique...., ib. 6652.• Noz veons aucun cas par lequel on pot fausser letres, tout soit li seaus autentiques et bien conneus, BEAUMANOIR XXXV, 25.• Li seax de cascun gentil home n'est pas autentiques ne n'a foi en cort, fors contre le gentil homme cui li seaus est, ib. 75.XVe s.• Un bourgeois notable et authentique, FROISS. II, III, 4.• Paris qui est cité si authentique et le chef du royaume de France, FROISS. II, III, 111.Authenticus ; le terme grec vient du mot qui signifie qui agit par soi-même, maître, pour même (voy. auto....), et dérive de au dedans : qui est apud se, qui est maître de soi. Le grec est le latin intus, qui a donné intérieur (voy. intérieur).————————authentique 2.(entrée créée par le supplément)(ô-tan-ti-k') adj.Dans le plain-chant, mode authentique, voy. mode 1.Ainsi dit parce qu'il fut approuvé, rendu authentique, en 370 par saint Ambroise et saint Miroclet.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.