- oculaire
- (o-ku-lê-r') adj.1° Terme d'anatomie. Qui appartient à l'oeil. Nerf oculaire.• Que de connaissances oculaires on peut acquérir par le toucher !, J. J. ROUSS. Ém. II.Diphthongue oculaire, diphthongue qui n'est que pour l'oeil comme ou, par opposition à diphthongue auriculaire, celle qui est pour l'oreille, par exemple ui.Substantivement. Ce qui est pour l'oeil et non pour l'oreille.• Mais, dira-t-on, pourquoi David et avide, froc et croque, ne riment-ils pas ? Parce que nos poëtes, jaloux de l'oculaire, n'ont voulu compter pour rimes féminines que celles où l'e muet serait écrit, D'OLIVET Prosodie franç. art. 2.Clavecin oculaire, appareil faisant succéder des couleurs en manière de gammes.• Après que Newton a découvert la nature de la lumière, arrive un Castel qui veut enchérir et qui propose un clavecin oculaire, VOLT. Lett. Faugères, 3 mai 1776.2° Témoin oculaire, témoin qui rend témoignage de ce qu'il a vu de ses propres yeux.• N'importe, parlons-en [d'une bataille] et d'estoc et de taille Comme oculaire témoin, MOL. Amph. I, 1.• Qui est-ce qui m'osera dire combien il faut de témoins oculaires pour rendre un prodige digne de foi ?, J. J. ROUSS. Ém. IV.3° S. m. L'oculaire, le verre qui renvoie à l'oeil les rayons partis de l'objet et rassemblés par l'objectif.• En employant de l'eau pour remplir l'intervalle entre l'objectif et l'oculaire, on diminuera en partie l'effet de la différente réfrangibilité, BUFF. Hist. min. Introd. Oeuv. t. VII, p. 241.• Les télescopes grossissent d'autant plus qu'on y adapte un oculaire d'un foyer plus court ; c'est une loupe plus forte qu'on y applique, BAILLY Hist. de l'astron. mod. t. II, p. 254.XVIe s.• Choses oculaires et exterieures, l'Amant ressuscité, p. 177, dans LACURNE.• Nous avons deux bons historiens tesmoings oculaires de ses actions [de l'empereur Julien], MONT. III, 81.Lat. ocularius, de oculus, oeil (voy. oeil).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.