- négociant
- (né-go-si-an) s. m.1° Celui qui fait le négoce en grand.• [Dans la ville commerçante de Tyr] les hommes sont occupés à décharger leurs vaisseaux, à transporter leurs marchandises ou à les vendre, ou à ranger leurs magasins, et à tenir un compte exact de ce qui leur est dû par les négociants étrangers, FÉN. Tél. III.• Le négociant, ayant l'oeil sur toutes les nations de la terre, porte à l'une ce qu'il tient de l'autre, MONTESQ. Esp. XX, 4.• Les compagnies de négociants qui s'associent pour un certain commerce, conviennent rarement au gouvernement d'un seul ; la nature de ces compagnies est de donner aux richesses particulières la force des richesses publiques, MONTESQ. ib. XX, 10.• Un négociant doit toujours connaître ses obligations, et se conduire à chaque instant suivant l'état de sa fortune, MONTESQ. ib. XX, 17.• Je m'appelle Freeport, loyal négociant, riche ; informez-vous de moi à la bourse, VOLT. Écoss. II, 5.• Isaac Lemaire, un de ces négociants riches et entreprenants qu'on devrait regarder partout comme les bienfaiteurs de leur patrie, forma le projet de pénétrer dans la mer du Sud par les terres australes, RAYNAL Hist. phil. II, 19.• Chaque citoyen peut et doit connaître son pays ; le négociant seul connaît l'univers, MIRABEAU Collection, t. I, p. 56.2° On emploie le féminin négociante, mais très rarement.• Les négociants ordinaires envoyaient à grands frais et à grands risques des étoffes dans l'Orient ; ces belles négociantes faisaient, sans aucun risque, un trafic toujours renaissant de leurs attraits, VOLT. la Princesse de Babyl. 9.3° Par plaisanterie, négociant au petit crochet, chiffonnier.Participe présent de négocier.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.