- au-dessus
- (ô-de-su ; l's se lie : au-dessus et en avant, dites : ô-de-su-z et)1° Loc. adv. Plus haut, supérieurement. Par rapport au cours de la Seine, Rouen est au-dessous, et Paris est au-dessus.2° Loc. prépos. Dix degrés au-dessus de zéro. Au-dessus de Paris, en amont. Les enfants au-dessus de sept ans.Fig.• J'ai le coeur au-dessus des plus fières disgrâces, CORN. Cid, II, 1.• Votre vertu, madame, est au-dessus du crime, CORN. Nicom. III, 8.• Je suis trop au-dessus de cette indignité, CORN. Héracl. III, 2.• Ta vertu met ta gloire au-dessus de ton crime, CORN. Hor. V, 3.• De pareils serviteurs sont les forces des rois, Et de pareils aussi sont au-dessus des lois, CORN. ib. V, 3.• Dont le bonheur semblait au-dessus du revers, CORN. Pomp. II, 2.• Mais tant de grandeur d'âme est au-dessus de moi, VOLT. Alz. V, 7.• Pour vous mettre au-dessus de tous les bernements, MOL. Éc. des mar. III, 6.• Vous êtes au-dessus d'une telle faiblesse, MOL. F. sav. I, 2.• Pour se mettre au-dessus de la critique des hommes, FÉN. Tél. XII.• Elle vous élevait au-dessus de votre père, FÉN. Tél. IV.• Ne cherchez point les choses qui sont au-dessus de vous [hors de votre portée], FÉN. III, 141.• Elle se mit au-dessus de tous ces petits bruits, HAMILT. Gramm. 6.• Pour qu'il les mette au-dessus de leurs ennemis, BOSSUET Hist. II, 11.• Fabius se mettant au-dessus des bruits populaires, BOSSUET Hist. I, 8.• M. Jurieu s'est mis au-dessus de tout cela, BOSSUET Avert. 6.• Elles sont au-dessus de tous les reproches, SÉV. 452.• Ce que je sens est au-dessus des paroles, SÉV. 521.Venir au-dessus de.... venir à bout de....• La seconde commère Vint au-dessus de ce qu'elle entreprit, LA FONT. Gag..Familièrement.• On en a au-dessus des yeux, on n'y tient pas, LA BRUY. 8.XIIe s.• De moi estes au dessus, [dame] Bele et gente et avenant, Couci, p. 123.Au et dessus.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.