- naturaliste
- (na-tu-ra-li-st') s. m.1° Celui qui s'occupe spécialement de l'étude des productions de la nature. Il était bon naturaliste, le Songe, Stance de 1616.• Plus d'un naturaliste a cru Que les esprits nitreux d'un ferment prétendu Faisaient croître le Nil...., LA FONT. Quinquina, II.• Il est aisé, je l'avoue, d'aller ramassant des sables et des pierres, d'en remplir ses poches et son cabinet, et de se donner avec cela des airs d'un naturaliste, J. J. ROUSS. Promen. 7.• Le naturaliste philosophe doit surtout insister sur les exceptions aux règles qu'on estime générales, BONNET Contempl. nat. Oeuv. t. VIII, p. 287, dans POUGENS.• La vraie philosophie des naturalistes est de bien observer la nature, DAUBENTON Instit. Mém. scienc. t. I, p. 389.2° Abusivement. Homme qui empaille des animaux et qui vend des objets d'histoire naturelle.3° Celui qui adopte les principes du naturalisme, qui ne reconnaît que la puissance de la nature.• On donne le nom de naturalistes à ceux qui n'admettent point de Dieu, mais qui croient qu'il n'y a qu'une substance matérielle revêtue de diverses qualités, DIDER. Opin. des anc. philos. (naturalistes)..XVIe s.Natural ou naturel, représentant le latin naturalis, et la finale iste signifiant qui s'adonne à, qui s'occupe de.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRENATURALISTE. Ajoutez :4° Adj. Quise rapporte à la nature, à la matière.• Autour de ce système religieux se groupait [chez les Phéniciens], dans le culte extérieur et public, le cortége de monstrueuses débauches, d'orgies, de prostitutions sacrées que nous avons déjà signalé à Babylone et qui accompagna tous les cultes naturalistes de l'antiquité, FR. LENORMANT Manuel d'hist. anc. t. III, p. 132.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.