- attiédir
- (a-tié-dir) v. a.1° Rendre tiède ce qui est chaud. Ce bain est trop chaud, attiédissez-le.2° Rendre tiède ce qui est froid.• Lorsque la mer flue de la zone torride vers notre pôle pendant notre hiver, non-seulement elle en adoucit la rigueur sur nos côtes, en attiédissant leur atmosphère par sa chaleur...., BERN. DE S. P. Harm. l. V, Harm. anim..3° Fig. Rendre moins ardent, moins vif.• Elles ne ralentissent pas sa foi, elles n'attiédissent pas son espérance, MASS. Car. Fautes lég..• Vos froids raisonnements ne feront qu'attiédir Un spectateur...., BOILEAU Art p. III.• L'amitié que la présence attiédit, que l'absence efface, CHATEAUB. René, 183.• La démarche violente de la noblesse attiédit les préjugés des hommes de bonne foi qu'elle renferme, et augmente les forces des amis de la liberté et de la paix, MIRABEAU Collection, t. I, p. 199.• De peur que le goût de la contemplation ne m'attiédît sur l'exercice de mes devoirs, J. J. ROUSS. Ém. IV.• Ces gens l'embarrassaient, L'attiédissaient...., LA FONT. Pet. chien..4° S'attiédir, v. réfl. Devenir plus chaud. Cette eau s'est attiédie au soleil.5° Devenir moins chaud. Éloignez cette eau du feu pour qu'elle s'attiédisse.Fig. Son zèle s'est fort attiédi. Leur amitié s'attiédissait.• Tout est léger ; mais je crains que votre âme Ne s'attiédisse et s'endorme en sa flamme, LA FONT. Élégie, VI.XVIe s.• L'ardeur premiere commença à s'atiedir, LANOUE 575.• À l'occasion de quoy ses ennemis s'attiedirent un peu, AMYOT Alc. 33.• Qui par douce parole lui [un plus fort] cede et condescend à son vouloir, il attiedit cette premiere fureur bouillante, AMYOT Hist. Aethiop..À et tiède.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREATTIÉDIR. - ÉTYM. Ajoutez : On trouve entiedir : XIVe s.• Ce sont bogre [hérétiques] qui le contraire De l'iglise vuellent tot fere, Et sa resplendor enlaidir, Et sa grant vigor entiedir, MACÉ Bible en vers, f° 108, 1re col..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.