- mégarde
- (mé-gar-d') s. f.Usité seulement dans la locution adverbiale : par mégarde, faute de prendre garde.• Quelques regards sur toi sont tombés par mégarde, CORN. le Ment. V, 6.• Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde, LA FONT. Fabl. I, 5.• Je laissai par mégarde tomber la flèche de l'arc, FÉN. Tél. XV.• C'est ainsi qu'on vit autrefois presque toute une assemblée se lever et courir après un petit oiseau qu'Alcibiade, jeune encore et parlant pour la première fois, avait par mégarde laissé échapper de son sein, BARTHÉL. Anach. ch. 14.XVIe s.• Il a obtenu misericorde, en tant que par mesgard et ignorance il avoit esté incredule, CALV. Instit. 481.• En seureté dormirai, Sans crainte de mesgarde, Ayant Dieu pour ma garde, MAROT IV, 230.• Cette farcisseure est un peu hors de mon theme ; je m'esgare, mais plustost par licence que par mesgarde, MONT. IV, 136.Mes.... préfixe, et garde.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.