- médisant
- médisant, ante(mé-di-zan, zan-t') adj.1° Qui médit. Personne, langue médisante.• On est d'ordinaire plus médisant par vanité que par malice, LA ROCHEFOUC. Max. 483.• [Célimène] De qui l'humeur coquette et l'esprit médisant Semblent si fort donner dans les moeurs d'à présent, MOL. Mis. I, 1.• Et vos ris complaisants Tirent de son esprit tous ces traits médisants, MOL. ib. II, 5.• De cette prude à l'humeur noire, Au froid caquet, aux yeux bigots, Et de médisante mémoire, GRESSET Ombr..2° S. m. et f. Un médisant, une médisante.• Veux-tu qu'un médisant, pour comble à sa misère, L'accuse d'y souffrir l'assassin de son père ?, CORN. Cid, III, 1.• L'esprit de sagesse est plein de bonté, et il ne laissera pas impunies les lèvres du médisant, SACI Bible, Sagesse, I, 6.• En comparant la langue du médisant avec la langue du serpent, BOURDAL. Exh. sur les faux témoign. rendus contre J. C. t. II, p. 36.• Si elle mit une garde de prudence sur ses lèvres pour les fermer à la médisance, elle mit aussi, selon le conseil du Sage, une haie d'épines autour de ses oreilles pour arrêter et pour piquer les médisants, FLÉCH. Dauphine..• ....Mais tout n'irait que mieux, Quand de ces médisants [les poëtes satiriques] l'engeance tout entière Irait la tête en bas rimer dans la rivière, BOILEAU Sat. IX.• Elle ne se contentait pas de les nommer ; la médisante en faisait de jolis portraits, LE SAGE Gil Blas, III, 10.XIIIe s.• Jà n'iert [ne sera] tant biaux ne gracieux, Se dix en sont chiez lui assis, Des mesdizans i aura six, Et d'envieux i aura nuef, RUTEB. 273.XVIe s.• Il ne seroit nuls mesdisans, s'il n'estoit des escoutans, COTGRAVE .
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.