- murer
- murer 1.(mu-ré) v. a.1° Entourer de murs. Murer une ville.2° Boucher par un mur. Murer une fenêtre.• Pour passer les nuits d'été dans le jardin du Luxembourg, avec une liberté qui avait plus besoin de complices que de témoins, elle [une fille du régent] en fit murer toutes les portes, à l'exception de la principale, dont l'entrée se fermait ou s'ouvrait suivant les occasions, DUCLOS Oeuv. t. V, p. 240.Fig.• L'inclination rend le vice aimable, l'habitude le rend nécessaire.... l'inclination nous enchaîne et nous jette dans une prison ; l'habitude nous y enferme, et mure la porte sur nous pour ne nous laisser aucune sortie, BOSSUET 4e serm. 1er dim. de carême, 2.XIIIe s.• Il [un palais] est si grant qu'il a X milles de tour, et est tous murés entour de haulz murs, MARC POL p. 505.• Li sages hom se doit murer Et garnir por crieme [crainte] d'assaut, RUTEB. II, 62.XVIe s.• On fait condamner et murer la porte de l'estuve, AMYOT Cimon, 3.Mur ; provenç. et espagn. murar ; ital. murare.————————murer 2.(mu-ré) s. m.Giroflée de muraille.Mur.————————murer 3.(mu-ré) v. a.S'est dit anciennement, dans la marine, pour amurer.• Nous avons été obligés de serrer nos huniers, et, étant murés aux basses voiles..., Journal de route, 1688, dans JAL..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.