- moulée
- (moulée) s. f.Poudre qui se rassemble sous la meule des taillandiers et qui est mêlée de petites parties de fer et de pierre, synonyme de moulard ou moularde ; on s'en sert dans la teinture. Moulée pour teindre, le baril estimé 50 sous, Décl. du roi, nov. 1640, tarif. Il est défendu à tous teinturiers d'employer de la moulée des taillandiers et émouleurs, limaille de fer ou de cuivre, vieil sommail [sumac] qui a servi à passer les maroquins, Règl. sur les manuf. août 1669, teinturiers en laine, art. 6.XIVe s.• Aucun ne pourra vendre draps teints en moulée pure, pour ce que c'est une teinture corrosive, mauvaise et ardente de soy, DU CANGE moleya..Meule à repasser, parce que la moulée était la poudre de pierre et de fer qui tombe de ces meules.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE2. MOULÉE (mou-lée), s. f. Terme de marchand de bois. Beau bois de chauffage, ainsi nommé parce qu'il se mesure avec une mesure dite moule.• Cette essence [le chêne], qu'on rencontre généralement associée au hêtre dans une trop faible proportion, est très recherchée et estimée, avec son écorce, dans la moulée marchande, Mém. de la Soc. cent. d'agric. 1873, p. 289.• On s'attend à une augmentation sur les bois de moulée, après les adjudications, Journ. offic. 16 sept. 1872, p. 6044, 2e col..• Dans le Morvan, le pays du flottage à bûches perdues ; vous ne savez pas ce que c'est ? eh bien ! pendant l'hiver on fait la moulée, l'abatis des arbres, et puis les bûches, martelées à la marque de chaque marchand, attendent l'époque du flot, TH. BENTZON Rev. des Deux-Mondes, 1er juin 1876, p. 553.Mouler 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.