- morsure
- (mor-su-r') s. f.1° Action de mordre.• Leur morsure [des surmulets] est non-seulement cruelle, mais dangereuse, elle est promptement suivie d'une enflure assez considérable, et la plaie, quoique petite, est longtemps à se fermer, BUFF. Quadrup. t. III, p. 3.2° Plaie avec contusion ou déchirure, que les animaux font en mordant. Morsure de cheval. La morsure d'un chien enragé.3° Fig. Il se dit quelquefois de l'action de substances corrosives.• On remarque que l'or résiste aux impressions et aux morsures du sel et du vinaigre, qui résolvent et qui domptent toutes les autres matières, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. X, p. 522, dans POUGENS.4° Fig. Effets de la médisance, de la calomnie. Les morsures de la calomnie.• Tout gonflé de poison il attend les morsures, V. HUGO Voix intérieures, 13.5° Morsure de puces, le cône pulicaire, coquille ainsi nommée de la forme et de la couleur de ses taches.XIIIe s.• Maufèz [diable], com m'avez mors de mauvèse morsure !, RUTEB. II, 96.XVIe s.• Telle dent, telle morsure, COTGRAVE .Dérivé du lat. morsum, supin de mordere, mordre ; provenç. et ital. morsura.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMORSURE. Ajoutez :6° Fig. Morsure d'âme, remords.• Personne ne se peut offenser que vous vous mettiez en repos ; c'est chose que vous pouvez faire sans regret ni morsure d'âme quelconque, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.