- mofette
- (mo-fè-t') s. f.1° Terme d'ancienne chimie. Tout gaz non respirable.• Souvent l'air pur qu'on obtient des différentes substances, est mêlé d'un peu de mofette ; il n'y a que celui qu'on retire de l'oxyde de mercure rougi par le feu, de l'oxyde natif de manganèse et de plantes vertes qui en soit exempt, BRISSON Traité de physique, t. II, p. 26, dans POUGENS.Mofette atmosphérique, le gaz azote.• L'air que l'homme respire est composé pour les deux tiers environ d'un fluide nommé mofette atmosphérique, dans lequel les animaux ne pourraient vivre, et pour un quart d'un air appelé air vital, TENON Mém. sur les hôp. p. 187.Mofette inflammable, nom donné aux amas de gaz hydrogène, ou mieux de protocarbure d'hydrogène, qui, dans les houillères, font souvent explosion par le contact avec une lumière, et qu'on a appelés grisou, feu grisou, feu brisou.On a dit aussi moufette.• Aussi cet acide se manifeste-t-il dans la plupart des mines sous la forme de moufette suffocante, qui n'est autre chose que l'air fixe stagnant dans ces profonds souterrains, BUFF. Min. t. III, p. 418.2° Mofette ou moufette, genre de mammifères qui répandent une odeur fétide.• L'ysquiepatl du Mexique, animal qui répand une odeur empestée, et que par cette raison nous appellerons moufette, ne doit pas être pris pour un petit renard ou pour un blaireau, BUFF. Quadrup. t. III, p. 227.Lorrain, mouffa, moisir ; provenç. moderne, muffir, moisir ; espagn. moho, moisi ; portug. mofo ; ital. muffo, moisi, muffa, moisissure ; de l'allem. Muff, moisissure.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.