- mobilité
- (mo-bi-li-té) s. f.1° Propriété générale des corps, en vertu de laquelle ils obéissent parfaitement, et en tous sens, aux causes de mouvement. La mobilité du mercure.• Ses disciples [de Pythagore] et Philolaüs entre autres eurent un système astronomique qui leur était particulier, et dans lequel ils supposaient la mobilité de la terre, LAMOTHE LE VAYER Vertu des païens, II, Pythagore..• La mobilité est la faculté qu'ont tous les corps de pouvoir être mis en mouvement, BRISSON Traité de phys. t. I, p. 41, dans POUGENS.• La mobilité convient à l'atome, et le repos au monde, DIDEROT Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 64, dans POUGENS..Mouvement communiqué.• La lumière lugubre des lampes.... répandait une mobilité effrayante sur ces objets éternellement immobiles [les catacombes et leurs sépulcres], CHATEAUB. Mart. V.Terme de chirurgie. Mobilité des fragments, la possibilité de faire mouvoir les deux bouts d'un os rompu.2° Facilité à prendre différentes expressions. Cet acteur a une grande mobilité dans la physionomie.• Son âme, active au delà de toute expression, donnait aux traits de sa physionomie une mobilité éblouissante et ravissante, MARMONTEL Mém. V.3° Facilité à passer promptement d'une disposition à une autre.• Ce qui me ravissait en elles, c'étaient les grâces de leur esprit, la mobilité de leur imagination, le tour facile de leurs idées et de leur langage, MARMONTEL Mém VII.• Oswald était étonné de cette mobilité qui faisait succéder l'une à l'autre des impressions si différentes, STAËL Corinne, X, 4.XVe s.• Mais ce n'est de nos fringuereaux Qu'inconstance et mobilité, COQUIL. dans le Dict. de DOCHEZ..XVIe s.• Mobilité, OUDIN Dict..Lat. mobilitatem, de mobilis, mobile.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMOBILITÉ.3° Ajoutez :• Comme il n'est rien de plus malaisé que de fixer la mobilité et de contenir ce feu des esprits, BOSSUET 1er serm. Quinquagés. 1.4° Instabilité dans les lois, les institutions, les moeurs.• Lorsque la législation était dans une mobilité continuelle..., LOCRÉ Esprit du code Napoléon, 1805, t. I, p. 85.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.