- miséréré
- (mi-zé-ré-ré) s. m.1° Terme de liturgie. Le psaume cinquante-unième, qui commence en latin par ces mots, miserere mei, Deus [ayez pitié de moi, Dieu].• Je vous remercie du psaume ; mais pourquoi m'envoyer, en l'état où je suis, des choses si tristes ? quelle meilleure paraphrase peut-on voir du miséréré, que moi-même ?, VOIT. Lett. 30.• Le miséréré est un psaume composé de versets qui se chantent alternativement d'une manière très différente, STAËL Corinne, X, 4.Fig. Il en a eu depuis miséréré jusqu'à vitulos, il a été bien étrillé, il a fait quelque grosse perte, par allusion aux moines qui se donnent la discipline en disant le psaume miséréré dont le dernier mot est vitulos.Terme de musique. Chant composé sur les paroles du psaume miséréré. Le miséréré de Verdi dans l'opéra du Trouvère.2° Par extension, le temps de dire un miséréré.• .... Enfin la porte s'ouvre ; Mais ce ne fut d'un bon miséréré, LA FONT. Erm..• Je demeurai deux bons misérérés sans parler, ni elle [la duchesse d'Orléans], SAINT-SIMON 272, 180.3° Sorte de colique très dangereuse et très douloureuse, que les médecins nomment iléus.Au plur. Des misérérés.XIIIe s.• Lors commence sa kyriele, Sa credo et sa miserele, Pater noster, sa letanie, Ren. 264.XVe s.• Or vous suppli, très humbles columbelles, Qu'après ma mort ayez de moi merci ; Dites pour moy pseaumes et miserelles, E. DESCH. Poés. mss. f° 365.XVIe s.Lat. miserere, aie pitié, de miser, misérable.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.