- mire
- (mi-r') s. f.1° Bouton place au bout d'un fusil ou d'un canon et qui sert à mirer. Prendre sa mire, mettre en mire, pointer le canon.Coins de mire, pièces de bois que l'on met sous la culasse d'un canon pour le pointage.Point de mire, le point où l'on vise, pour tirer une arme.Fig. Point de mire, but auquel on tend. Cette dignité est le point de mire de beaucoup d'ambitieux.Ligne de mire, rayon visuel qui va de la pièce au point de mire.• Si le canon était extérieurement cylindrique, comme l'est sa cavité, la ligne de mire serait parallèle à la direction que reçoit le boulet en sortant, BRISSON Traité de phys. t. I, p. 148, dans POUGENS.2° Terme d'arpentage. Signal qui sert à diriger les instruments pour fixer la position des lignes dans l'espace.• Nous avons choisi pour mire l'un des paratonnerres de l'Observatoire, BIOT et ARAGO Instit. Mém. scienc. 1806, 1er semestre, p. 306.Tige graduée le long de laquelle glisse un plateau de bois ou de tôle peint de deux couleurs séparées par une ligne horizontale, et qui sert pour le nivellement.Jalon verticalement implanté en terre, dont le bout supérieur est blanchi ou enveloppé d'un papier blanc, pour pouvoir être aperçu de loin.Disque en tôle percé d'un trou qui laisse traverser la lumière.Points de mire, points à observer quand on veut lever un plan.XVIe s.• Il vid aussi que les reistres plus avancez avoient ploié dans un valon pour s'oster de mire, D'AUB. Hist. I, 167.• L'autre boulet abatit un chesne qui servoit de mire, et tua un capitaine derriere, D'AUB. ib. III, 52.• Les croquans qui eurent plus de courage tirerent, et sans passer l'oeuil à la mire, pourtant presque tous firent haut, D'AUB. ib. III, 383.• Il semble que nous n'avons d'autre mire de la verité et de la raison que l'exemple des opinions du pays où nous sommes, MONT. I, 234.Substantif abstrait formé de mirer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.