- messagerie
- (mé-sa-je-rie) s. f.1° Établissement d'où partent des voitures pour une ou plusieurs localités, et qui loue à des voyageurs les places de ces voitures. Je vais à la messagerie retenir ma place. Passer aux messageries.• L'université, pour lier cette correspondance, établit des postes et des messageries, dont elle ne tirait qu'un léger profit, SAINT-FOIX Ess. Paris, Oeuv. t. III, p. 343, dans POUGENS.• L'État est redevable à l'université de Paris de l'établissement des messageries et du port des lettres.... c'est ce revenu des messageries qui a fait dans tous les temps le fonds et le patrimoine de l'université, ROLLIN Hist. anc. Oeuv. t. II, p. 379, dans POUGENS.• Un des principaux objets que se proposait le ministère de France en 1775 dans l'établissement des messageries royales, était de diminuer ces profits énormes des banquiers, et de les tenir toujours au-dessous du prix du transport de l'argent, VOLT. Dict. phil. Banque..2° Les voitures mêmes établies pour ce service. Aller par la messagerie. Prendre les messageries.3° Emploi de messager.4° En termes de chemins de fer, messagerie désigne les articles ou colis que transporte le chemin de fer, par opposition aux bagages des voyageurs.XIIIe s.• Vous gens de messagerie, Et charbonniers et buchiers, Courez tost comme gaillart Prendre vo part de renart, Queue de Renart.XVe s.• Furent ordonnés pour aller en messagerie devers le comte aucuns notables hommes de la ville de Gand, FROISS. II, II, 53.• Quant de la part de nostre dict frere et cousin, ses alliez et adherans, vous seront envoyez gens ou messageries par lectres ou autrement...., Lett. de Charles VIII, dans Bulletin du comité de la langue, t. III, p. 587.Messager ; provenç. messatgaria, messatjaria.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.