- merlan
- (mèr-lan) s. m.1° Poisson de mer (gadus merlangus, L.) du genre des gades, dont la chair est extrêmement légère. Filets de merlan.2° Se dit populairement d'un perruquier, et surtout se disait quand les perruquiers étaient blancs de poudre, comme les merlans de farine.• La Peyronie [célèbre chirurgien] est chef de perruquiers qu'on appelle merlans, parce qu'ils sont blancs, Journal de BARBIER, 1744, t. II, p. 404, 1re édit..• ....M'adressant à un merlan qui filait une perruque sur un peigne de fer...., CHATEAUBR. Mém. d'outre-tombe, dans le feuillet. de la Presse du 4 nov. 1848.XIIIe s.• Del millier de makeriel quatre deniers [de droit], et del millier de mierlenc quatre deniers, TAILLAR Recueil d'actes, p. 15.• Nus poisonniers de mer ne puet metre raie, ne amener poisson salé, ne merlanc salé, que le fuerre [la paille] qui est dessus les paniers ne soit ostez ès hales, ains que le poison soit venduz, Livre des mét. 269.Hainaut, merlen, merlin ; bas-breton, marlouan. Origine inconnue. Diez remarque qu'il viendrait très bien d'une forme allemande merling, qui appartient à la mer, mais que cette forme n'existe pas.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMERLAN. Ajoutez :3° Merlan à poil, merlan qui, pêché au filet, est amolli par la traîne, et perd ainsi le brillant de sa robe : le merlan brillant, pêché à l'hameçon, a beaucoup plus d'apparence et se garde mieux.4° Merlan bleu s'est dit pour poisson d'avril, c'est-à-dire maquereau. Quelques étourdis par raillerie m'appelaient merlan bleu, ce qui voulait dire en leur langage [de laquais] poisson d'avril, les Maistres d'hostel aux halles, p. 31, 1670, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 157.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.